Laurent Bèche vit à La Réunion avec son épouse et ses deux enfants depuis 1989. Professeur de technologie, passionné de plongée (il est d’ailleurs moniteur depuis 1985).

La compétition

Si la discipline qui n’est pas encore reconnue comme un sport de haut niveau, elle compte un grand nombre de virtuoses, notamment en France, en Espagne, en Italie et au Portugal, grands viviers de concurrents potentiels pour notre champion qui a commencé la compétition dès 1992 . «Comme les stages, la compétition permet de se perfectionner rapidement. C’est en étant confronté aux autres qu’on peut s’améliorer, poursuit le photographe. Dans un domaine qui en est à ses balbutiements, il est fondamental de montrer son travail et de le soumettre à une critique constructive. Nombreux sont les photographes pour qui l'échange n'existe pas, ils se privent d'une aide précieuse et tournent en rond» 
Vice-champion de France en 2001, il obtient la consécration avec le titre de champion de France 2005, puis le titre de vice-champion du monde en 2007. Avec un tel palmarès, on pourrait croire que la route du vainqueur est toute tracée et que les trophées vont tranquillement continuer à s’aligner. Fatale erreur. Selon Laurent, rien n’est jamais acquis dans cette discipline. Tout dépend des autres compétiteurs, du jury et du terrain de jeux dans lequel les photographes doivent faire leurs preuves. «J’ai quelquefois le sentiment d’avoir fait un très bon cliché, mais, au final, il n’est pas retenu par la sélection.

Un art plutôt qu’un sport

Pour Laurent Bèche, la photographie sous-marine, même si elle n’a pas la notoriété de la photo terrestre, est avant tout un art et une vraie passion. Il s’entraîne au minimum une fois par semaine et fait aussi quelques sorties de nuit, pour le plaisir. En ce moment, comme beaucoup, il cherche à photographier des baleines. «Là, ce n’est plus vraiment de la photo artistique, c’est surtout l’aspect affectif, émotif qui domine». Quant à ses vacances, contrairement à ce que l’on pourrait penser, il ne les consacre pas exclusivement à la photo. «Je trouve ça dommage d’aller dans un pays et de plonger tous les jours. On ne découvre rien du reste, des paysages, de la culture. Et puis, même si ma femme m’assiste très régulièrement en compétition, ce n’est pas très agréable pour ma famille de me voir passer tout mon temps sous l’eau» commente-t-il. Pour l’heure, le pays qui a comblé toutes ses attentes et même plus, que ce soit sous le niveau de la mer ou au-dessus, c’est l’île des Célèbes en Indonésie.

 

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